Criminologie axes de recherche
Criminologie axes de recherche
Vous trouverez ici une brève description des différentes thématiques de recherches qui structurent le travail de la direction opérationnelle criminologie. Chacun de ces axes vous renverra vers une série de projets de recherche, terminés ou en cours, ainsi que vers les chercheurs qui s’y investissent.
Banque de données de la justice
Au vu de sa position au sein du SPF Justice, l’INCC a été amené à développer un expertise particulière en ce qui concerne, d’une part, l’appui à la production de données statistiques sur base des banques de données informatisées existantes et , d’autre part, l’exploitation de ces bases de données à des fins de recherche scientifique relative au fonctionnement du système de justice pénale. La question de l’articulation et de l’intégration de données issues de différentes bases est également particulièrement étudiée. Cet axe concerne donc, de façon transversale, un ensemble de recherches, portant sur des domaines divers de la justice pénale, mais qui ont en commun de développer ce type d’expertise.
Causes de, réponse à la criminalité et déviance
Cet axe de recherche vise à étudier les causes et les processus qui participent au passage à l’acte infractionnel/déviant ainsi que la réaction sociale. Les objets de recherche actuels traitent entre autres des taux de récidive après une mesure pénale ou encore des mesures et initiatives politiques qui visent à prévenir la délinquance comme à soutenir le désengagement d’une carrière délinquante. Les projets actuellement en cours s’intéressent autant à la prévention et l’intervention qu’à l’étude des causes et processus qui participent au passage à l’acte, à la récidive et à la désistance.
Investigation policière et judiciaire
Depuis la création du département de criminologie, des recherches sont régulièrement menées sur la phase préliminaire du procès pénal. Ces recherches portent tantôt sur certains de ses acteurs (le juge d’instruction, les greffiers, les experts…), tantôt sur des outils ou technologies mobilisées durant les enquêtes (polygraphe, ADN, méthodes particulières…), tantôt encore sur certains pratiques développées dans les enquêtes (gestion de l’information, recherche proactive,…). L’intérêt d’une capitalisation des savoirs autour de l’investigation policière et judiciaire est de mener une réflexion transversale autour de la normalisation des pratiques, des institutions, des pratiques prétoriennes, du statut des acteurs, des discours, etc. mais également sur les ressources théoriques et sur les méthodes de recherches mobilisées autour de ces questions.
Jeunesse, famille et justice
Les recherches développées dans cet axe s’intéressent à des acteurs particuliers (mineurs, jeunes adultes, familles), à des systèmes d’intervention sociale et judiciaire (aide à la jeunesse -jongeren welzijn, justice des mineurs, futur tribunal de la famille) et aux interactions entre les deux. Elles portent tant sur les entrées dans le système (signalements des mineurs aux parquets de la jeunesse par exemple) que sur le fonctionnement du système (logiques décisionnelles des tribunaux de la jeunesse, pratiques de dessaisissement, …).
Justice et management
Cet axe de recherche traduit l’intérêt porté aux enjeux soulevés par le large développement contemporain au sein des services publics, dont ceux relevant de la justice pénale, d’un souci gestionnaire d’optimalisation, de rationalisation des coûts, d’assurance de la qualité des prestations et de service à leur clientèle. De par son caractère transversal, cet axe concerne un ensemble de travaux menés à l’INCC, ayant pour point commun de s’interroger sur ce que l’approche managériale fait faire à la justice pénale (à ses acteurs, à ses discours, à ses pratiques, etc.).
Justice réparatrice
La justice réparatrice – ou restauratrice – est un courant théorique et pratique qui s’est fortement développé au cours des vingt dernières années. Il se centre sur l’infraction comme événement à l’occasion duquel survient un dommage, lequel doit être réparé. La médiation pénale, la peine de travail, les travaux d’intérêt général, la prise en compte d’une dimension réparatrice tout au long du processus répressif sont quelques-unes des réformes qui découlent de ce mouvement. Nos chercheurs se sont donc penchés sur ces questions, principalement au travers de recherches portant sur la médiation pénale et sur le mouvement de la justice réparatrice en lui-même.
Maisons de justice
La recherche sur les maisons de justice porte sur les missions qui leur sont confiées par des autorités judiciaires ou administratives, ainsi que sur les personnes que ces missions concernent (en ce compris les victimes) ; elle éclaire de ce fait la diversité des filières pénales, à tous les stades de l’administration de la justice, en portant par exemple sur la médiation pénale, la libération sous conditions ou encore, la surveillance électronique…
Peines et mesures
Cet axe de recherche concerne le large éventail des peines et mesures qui peuvent être prononcées à l’égard d’inculpés mineurs ou majeurs. Il s’agit d’étudier aussi bien la détermination mais également l’exécution des peines et mesures (détention préventive, emprisonnement, surveillance électronique, internement…). Les projets de recherche traitent de thématiques diversifiées, sous des angles de vue variables : description et explication des évolutions en termes d’application, étude des pratiques relatives au processus décisionnel, simulations des effets potentiels de politiques en préparation, évaluation d’une réglementation ou de pratiques, étude d’un dispositif normatif,…
Politique des poursuites
Cet axe de recherche rassemble les études portant sur la phase d’activité du système de justice pénale relevant du Ministère public. Diverses thématiques peuvent être concernées dans ce cadre, ressortant de la politique des parquets, des processus décisionnels, ou des pratiques effectives à ce stade de la procédure, que ce soit à l’égard d’une catégorie de population particulière (comme les mineurs d’âge) ou à l’égard d’un type d’infraction spécifique (violences conjugales par exemple). Ce type de recherche peut relever directement d’une demande d’évaluation formulée par le Collège des procureurs généraux .
Victimes
La problématique des victimes a connu un intérêt croissant au cours des années 1990. Aujourd’hui, elle est présente dans le système répressif au travers de processus réparateurs, de structures d’accueil, de la prise en compte de leurs besoins et demandes au cours de l’instruction ou encore au travers d’institutions de coordination comme le Forum national pour une politique en faveur des victimes. Ce retour d’une partie « oubliée » du jeu répressif a fait l’objet de l’attention de l’INCC.